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FAUT-IL VRAIMENT ÉLIMINER LE GLUTEN LORSQUE L’ON SOUFFRE D'UN LYME CHRONIQUE OU DE TROUBLES DIGE




Beaucoup de personnes atteintes de troubles chroniques ou simplement désireuses d’améliorer leur santé se précipitent sur un régime sans gluten. Décrié par beaucoup comme le grand coupable, le responsable de tous nos maux, le passage au « sans gluten » est souvent perçu comme une étape impérative pour gagner en bien-être et vitalité. Une partie de l’industrie agro-alimentaire et certaines boulangeries-patisseries ont même succombé à cette mode et proposent aujourd’hui des options « gluten-free » afin de répondre à cette demande croissante.

Pourtant, nos ancêtres ont consommé du blé et des céréales contenant du gluten depuis des siècles sans que cela ne pose le moindre problème. Plusieurs spécialistes en nutrition parlent à ce titre de « tendances infondées » et s’agacent de la vogue grandissante du sans gluten.

Alors : le gluten est-il véritablement garant d’un meilleur niveau de santé ? La mode du sans gluten est-elle fondée ? Comment démêler le vrai du faux ? S’astreindre aux difficultés incombant à un régime sans gluten en vaux-t-il véritablement la peine ?

Dans cet article, je tacherai de répondre à cette question de manière nuancée et argumentée, en décortiquant les méfaits du gluten et les bénéfices que chaque malade peut attendre d’un régime exempt de gluten.


La définition du gluten


Commençons tout d’abord par rappeler la définition du gluten. Le gluten, c’est ce qui apporte élasticité et viscosité aux farines céréalières. Sur le plan moléculaire, il n’est rien d’autre qu’un mélange de prolamines et de gluténines. Ce petit cocktail a, entre autres, la capacité de former des liaisons avec l’amidon. C’est ce qui fait que les céréales les plus riches en gluten, sont celles dont la pâte a tendance à lever le plus facilement.


On retrouve le gluten dès qu’il y a du blé, du kamut, de l’épeautre, de l’orge, du seigle, et dans certains types d'avoine.


Pourquoi le gluten pose-t-il aujourd’hui problème ?


Il y a actuellement une campagne de désinformation au sujet du gluten que l’on présente comme le responsable de tous les maux. C'est une façon erronée de voir les choses. Le coupable, c'est l'industrie boulangère et agroalimentaire qui a trafiqué et fait muter les blés et les céréales pour accroître leur teneur en gluten, et qui utilise des procédés de culture et de fabrication qui dénaturent les aliments. A force d’hybridation et de modifications génétiques, le blé moderne contient désormais de nouvelles protéines que l’organisme humain est incapable d’assimiler. Parmi ces protéines, les plus connues sont les prolamines et les gluténines.


A cela s'ajoute tous les facteurs environnementaux qui impactent notre santé et nous rendent plus sensibles, ainsi que l'excès de consommation de produits à base de blé.


Le problème n’est donc souvent pas le gluten en lui-même, mais la consommation excessive de ces nouveaux blés hybridés, qui en excès produisent des déchets à colles, c’est à dire des déchets qui s'agglutinent entre eux et provoquent des encombrements respiratoires, des maux de tête, des problèmes de circulation sanguine, de constipation, de ballonnements, gaz, etc.



Pour les personnes souffrant de troubles digestifs :


L’intolérance et l’allergie au gluten : ces protéines, les prolamines et les gluténines, qui ne sont pas transformées par notre digestion, passent telles quelles dans l’intestin. Chez certaines personnes génétiquement prédisposées (0.25% à 1 % de la population), cela déclenche des inflammations extrêmement douloureuses et la destruction des villosités intestinales. On parle alors d’intolérance au gluten, ou « maladie cœliaque ». La présence dans le sang d’anticorps spécifiques d’immunoglobuline A anti-transaminase chez le sujet qui présente des symptômes intestinaux, permet de poser avec certitude le diagnostic. Cette maladie ne doit pas être confondue avec l’allergie au gluten. Cette dernière se manifeste par des réactions allergiques graves au moindre contact avec le blé, pouvant aller jusqu'au choc anaphylactique, qui engage le prognostique vital. Elle concerne 0,1% de la population.


L’hyperperméabilité intestinale : Les chercheurs ont testé l’effet de la consommation de gluten sur 3 groupes de personnes : un groupe de malades cœliaques, un groupe de malades hypersensibles et un groupe en pleine santé. Le résultat : dans tous les cas, la consommation de blé augmente le risque de perméabilité intestinale en perturbant une hormone intestinale appelée « zonuline ».


L’inflammation asymptomatique : Pour les personnes qui ne souffrent pas de troubles digestifs, plusieurs études ont démontré que les cellules intestinales de 29% de la population qui consomment du gluten exhibent une inflammation chronique de bas grade, sans destruction de la paroi intestinale. La paroi est enflammée, mais toujours fonctionnelle, parfois poreuse mais pas dans tous les cas.


Est-ce suffisant pour complètement sortir de vos troubles digestifs ? Dans la majorité des cas, non. L’accompagnement naturopathique des troubles digestifs devrait également inclure :

  • Le profilage alimentaire et les conseils personnalisés en nutrition

  • La réparation de la muqueuse intestinale (sachant que des troubles digestifs s'accompagnent dans 99% des cas d'une muqueuse abimée, voire poreuse)

  • La lutte contre l'inflammation de l'estomac et des intestins par des remèdes naturels et un régime hypothoxique

  • Le nettoyage des intestins

  • La tonification de tous les liquides gastriques par l'utilisation de plantes amères et une supplémentation adaptée : salive, acide chlorhydrique, salive, acide chlorhydrique, sucs digestifs, su sucs et enzymes pancréatiques, bile

  • Au besoin, la lutte contre les fermentations, les flatulences, les spasmes, les diarrhées et la constipation

  • Le déparasitage sécuritaire et personnalisé

  • La lutte contre la dysbiose (sachant que des troubles digestifs s'accompagnent dans 99% des cas d'une dysbiose)


Pour les personnes souffrant de la maladie de lyme :


Une étude qui a suivi des adultes en bonne santé pendant un mois a montré une importante diminution de la production de cytokines pro-inflammatoires grâce à un régime sans gluten.La présence de la borréliose dans le corps provoque un état inflammatoire chronique global, et plus particulièrement dans tous les lieux qu'elle colonise et qui peuvent migrer. L'état inflammatoire peut prendre la forme de réactions auto-immunes jusqu'à déclencher des maladies auto-immunes identifiables en laboratoire : lupus, sclérose en plaques, poly arthrite rhumatoïde, Hashimoto, etc. Le spirochète utilise le mécanisme de l’inflammation pour détruire le collagène des tissus du corps et l'utiliser comme nourriture.

On sait par ailleurs que les fragments de protéines (peptides) mal digérées peuvent être confondues avec des protéines de bactéries, virus et autres pathogènes.pénétrer. Lorsqu'elles pénètrent la paroi endommagée et poreuse et qu'elles passent en circulation sanguine, elles peuvent occasionner une réaction auto-immunitaire généralisée.


Éliminer le gluten ne fera donc que soulager votre métabolisme déjà enflammé par la bactérie et votre système immunitaire qui est constamment manipulé et trompé par ses mécanismes.

Est-ce suffisant pour sortir de la borréliose de lyme ? La réponse est bien évidemment non. Cela devrait faire partie de la stratégie globale de soins qui devrait par ailleurs comprendre:

  • L'ouverture et le drainage des principaux émonctoires

  • La lutte contre l’inflammation par des remèdes naturels et une alimentation hypotoxique

  • Le profilage alimentaire et les conseils en nutrition

  • La reminéralisation du corps en profondeur

  • La restauration de l’équilibre acido-basique

  • Le renforcement ou rééquilibrage des capacités du système immunitaire

  • Le soutien des systèmes et des organes les plus endommagés (notamment le système nerveux, le système digestif et le système musculo-squelettique) par des plantes toniques spécifiques à votre symptomatologie.

  • La réduction de votre exposition aux toxiques environnementaux

  • La lutte contre les agents pathogènes (bactéries, virus, parasites, champignons) dans un ordre logique et à l’aide d’outils qui ne causent pas de résistance aux pathogènes, ni de dommages collatéraux.

  • L'ouverture des biofilms par l’utilisation d’enzymes protéolytiques.


Pour les personnes souffrant de diabètes :


Les céréales sont très caloriques car riches en amidon, qui se change en glucose au contact de la salive et des sucs digestifs (amylase) : en manger provoque une brutale montée du taux de sucre dans le sang. Lorsque ce pic de sucre atteint le cerveau il stimule les mêmes régions du plaisir et de la dépendance que les drogues, ce qui explique la place qu’ont pris les céréales et les produits à base de céréales dans notre alimentation moderne. Le problème est donc de 2 ordres ; Le gluten crée d’une part une dépendance en agissant sur les centres cérébraux impliqués dans le plaisir, et d’autre part une hyperglycémie en réponse de laquelle le prancréas sécrète de l'insuline (une hormone qui permet au glucose de pénétrer les cellules) jusqu'à l'épuisement, A long terme, les pics de glycémie sont mauvais pour l’organisme, ils accélèrent le vieillissement de tout l’organisme et favorisent le diabète.



CONCLUSION : Gardez en tête qu’une alimentation sans gluten est un moyen simple et efficace de conserver un intestin en meilleure santé et de limiter l’apparition de maladies chroniques. Et soyez rassurés, le retrait des céréales n’entraîne aucune carence alimentaire. Les céréales, surtout industrielles, contiennent beaucoup de « calories vides » et certaines vitamines et minéraux qui se trouvent dans des taux beaucoup plus concentrés dans d’autres groupes d’aliments.



MA MÉTHODE ULTIME POUR DÉTERMINER

UNE SENSIBILITÉ AU GLUTEN

Si vous suspectez une sensibilité au gluten, essayez la stratégie suivante. Cette méthode est d’autant plus intéressante que certaines personnes croient ne pas supporter le gluten alors qu'en réalité ils ne supportent pas une céréale en particulier, une groupe de céréales les fibres, les hydrates de carbone ou les amidons.

Dans un premier temps, entamez un régime sans céréales. Éliminez totalement tout produit à base de céréales pendant un mois : Le blé, l’épeautre, le seigle, l’orge, le kamut, le petit épeautre, le sarrasin, le quinoa, l’amarante, la farine de chanvre, le maïs et le millet, le pain, les biscuits, les pâtes, les pizzas, les quiches, les gâteaux, les biscottes. Le docteur Jean Seignalet a démontré dans son livre « l’alimentation ou la 3èmemédecine » que les céréales sont problématiques pour la plus grande partie de la population car elles créent une inflammation chronique de la muqueuse intestinale qui est très souvent asymptomatique (c’est-à-dire aucun symptôme digestif) et que les protéines sont mal digérées, que certaines deviennent allergènes, et finissent par exciter de manière continue le système immunitaire. Le blé, par exemple, possèderait de la gliadine, une substance qui provoque une inflammation intestinale et l'augmentation de la production de radicaux libres.


Si les résultats sont positifs au bout d’un mois, réintroduisez une à une les céréales sans gluten (sous forme entières, de farine et/ou de flocons) : le riz basmati blanc – à privilégier (les autres riz sont autorisés mais ils sont généralement moins digestes), les pates "sans gluten" en boutique bio (évitez les marques comme Schär qui utilisent des farines et additifs industriels), le sarrasin, le quinoa (idéalement préalablement cuit ou trempé afin de le rendre plus digeste), l’amarante si elle est bien supportée et la farine de chanvre. Le maïs et le millet sont autorisés en petite quantité. Tous devraient être issus de l'agriculture biologique. Pour le pain, seul le pain artisanal bio sans gluten et les biscottes sans gluten sans additifs ni conservateurs (type Pain des Fleurs) sont autorisés.


Si les symptômes reviennent, c’est le signe d’une intolérance ou d’une sensibilité aux céréales (ou à une de ces céréales). Un travail plus poussé avec un thérapeute permettra d’élucider la cause du problème (S’agit-il des fibres, des hydrates de carbone ou des amidons ? S’agit-il d’une intolérance, d’une allergie, ou d’une sensibilité ? Ce trouble est-il provoqué par une hyperperméabilité, une hypochlorhydrie, ou une infection chronique ?)et d’établir un programme nutritionnel personnalisé et qui soit acceptable pour le long terme.


Si tout va bien, ré introduisez un mois plus tard les produits à base de céréales avec gluten, pendant un mois : Le blé complet bio, l’épeautre, le seigle, l’orge, le kamut, le petit épeautre. Il est important de les réintroduire un à un. Si les symptômes reviennent, nous avons la confirmation d’une réaction au gluten. L’accompagnement par un thérapeute formé à ces questions permettra d’approfondir les causes et les solutions de votre problématique, et d’établir un programme alimentaire personnalisé.


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