QUELLES PROTÉINES POUR LES PERSONNES CONCERNÉES PAR LYME ?
La réforme alimentaire fait partie intégrante de l'approche globale de soins à mettre en place pour sortir d'une borréliose de Lyme chronique. Et oui, l'alimentation participe à la réparation du micro-biote et des carences nutritives, et donc du système immunitaire, qui constitue au final le meilleur rempart contre la maladie. Par ailleurs, l'intégration d'aliments qui alcalinisent le corps, qui favorisent la détoxification de l'organisme et qui présentent des propriétés anti-infectieuses participe directement à la lutte contre l’infection.
Cette étape est fondamentale et trop souvent négligée.
Parmi les 3 macronutriments fondamentaux se trouvent les protéines. Elles constituent 20% de notre poids solide. Les protéines se décomposent en acides aminés qui sont utilisés pour les procédés anaboliques tels que la synthétise de l'hémoglobine, des hormones, des enzymes et des protéines plasma. Elles sont nécessaires à la fabrication et à la réparation des os, de la peau, des membranes cellulaires, des anticorps, des hormones, etc. Il s'agit de nos matériaux de construction. Une consommation protéique qualitative et quantitative est donc importante pour notre équilibre et le bon fonctionnement de notre corps.
Il existe deux types de protéines: celles d’origine animale et celles d'origine végétale.
LES BONNES PROTÉINES ANIMALES
La viande rouge contient beaucoup d’acides gras saturés (ceux que l’on a tendance à trop consommer selon les tendances actuelles). Il est recommandé d'en consommer avec modération, environ 1 à 2 fois par semaine, et de privilégier les viandes blanches qui sont plus digestes, contiennent peu de purines, et sont rarement l’objet d’intolérances. Les aliments carnés devraient idéalement être issus de l'industrie biologique en raison des substances toxiques (hormones de croissance, antibiotiques, antidépresseurs, pesticides) issues de l'élevage intensif. Choisir de la viande bio, c'est donc choisir une viande propre, exempte d'antibiotiques, ce qui diminuera le risque de résistance bactérienne qui se pose dans le cadre de la maladie de Lyme et de son traitement par antibiotiques.
Pour acheter de la viande nourrie à l'herbe, vous pouvez adhérer au réseau « la ruche qui dit oui » : https://laruchequiditoui.fr/fr C’est un réseau de distribution sans intermédiaire (en « circuit court ») entre les producteurs et les particuliers. Les clients commandent leur produit (viandes, beurre, légumes, céréales…) sur une plateforme internet qui les met en relation directe avec des producteurs. Ces derniers livrent leur marchandise dans une « ruche » (un point relais) dans lequel les consommateurs viennent les chercher. Ils ne livrent que ce qui a été prépayé sur Internet afin d’éviter tout type de gaspillage. Les ruches, quant à elles, sont généralement ouvertes une fois par semaine voire tous les quinze jours, à un horaire et une date donnée par leur responsable.
Si vous achetez de la viande industrielle, il existe une astuce : celle d'acheter de la viande maigre et d'ajouter du bon gras par-dessus. Etant donné que les substances chimiques et xénobiotiques se stockent essentiellement au niveau des graisses animalières, cette méthode permet de considérablement réduire votre ingestion de toxines.
Le poisson sauvage et les fruits de mer. Privilégiez dans la mesure du possible des petits poissons, en bout de chaine, car ils sont bien moins intoxiqués en mercure : hareng, anchois, sardine, morue. Le saumon, la daurade et la lotte sont acceptés mais avec modération. Évitez pour le moment le thon et surtout l’espadon car ils sont fortement chargés en mercure ce qui peut nourrir les borrélies.
La teneur en histamine et thyramine contenue dans les poissons peut provoquer (pour certaines rares personnes) des réactions d’intolérances et/ou renforcer un terrain légèrement enflammé (encore une fois : c’est une petite minorité de personnes). Dans ce cas là, il est conseillé de consommer le poisson très frais ou de le conserver au congélateur.
Les œufs : œufs de poule, de caille ou d’oie. A moins que vous souffriez d'une intolérance aux oeufs, ce qui est le cas de beaucoup de personnes souffrant de lyme chronique.
En terme de techniques naturopathiques, sachez que les œufs se conservent mieux à température ambiante qu'au réfrigérateur. Sachez également que les meilleures manières de protéger les acides gras délicats des oeufs dans vos préparations sont les modes de cuisson suivants :
A la coque ;
Au plat, mais en gardant le jaune froid. Placer l’œuf dans une poêle pas très chaude et étalez rapidement le blanc afin qu’il cuise le plus vite possible. Pour voir si la cuisson est réussie : le jaune doit toujours être froid en bouche;
Brouillé au bain marie.
La cuisson en omelette va dégrader une partie des acides gras. Idem pour les œufs incorporés aux préparations chauffées. Malgré tout, même cuit, l’œuf reste un aliment à privilégier.
Il est importer d'aller vers des oeufs bio issues de poules élevées en plein air et nourries à l'herbe en raison des mêmes problèmes que ceux que l'on retrouve avec la viande industrielle.
Certains fromages : Les deux fromages les plus riches en protéines (et faible en acides gras saturés) sont le cottage cheese et la ricotta.
LES BONNES PROTÉINES VÉGÉTALES
Les légumineuses : les lentilles (corail, vertes, jaunes...), les pois chiches, les haricots (rouges, blancs, mungo…) etc. Elles ont l’avantage d’être riches en fibres (à exclure ou à manger avec parcimonie pour les colitiques) et dépourvues de cholestérol. En revanche, ce sont des protéines « incomplètes », c’est-à-dire qu’elles ne contiennent pas les 8 acides aminés.
Elles peuvent être consommées entières, ajoutées et mixées dans une soupe, en tartinades, dans un cake salé
Choisissez des légumineuses de qualité et entières.
Astuces pour diminuer la fermentation des légumineuses : les laver plusieurs fois, les faire tremper plusieurs heures en changeant régulièrement l’eau afin de détruire les anti-nutriments et les faire cuire au moins 1 h 30 à petit frémissement autour de 90°C.
Autre astuce pour les personnes souffrant de troubles digestifs : vous pouvez rajouter quelques feuilles de laurier ou un morceau d’algue kombu ; ceci permet de diminuer les gaz et ballonnements parfois liés à la consommation de légumineuses.
Sachez que les légumineuses cuites se conserveront 1 semaine au réfrigérateur. Elles peuvent aussi être congelées.
Le soja est souvent perçu comme un aliment-santé. C'est faux. Évitez le soja qui est généralement un OGM bourré de phyto-œstrogènes, sauf sous les formes suivantes : le miso (une pâte noire que l’on peut ajouter aux soupes ou autres plats), la sauce soja (tamari), le natto (fèves de soja fermentées et d’aspect gluant) et le tempeh (un pain de graines de soja fermentées) issu de l’agriculture biologique.
Privilégiez le tofu qui contient les 8 acides aminés essentiels, et constitue donc une protéine complète végétale. Optez pour les formes peu transformées telles que le lait, le tofu soyeux, le tofu nature et évitez les steaks et saucisses ainsi que les protéines texturées. Le tofu est cependant déconseillé pour les personnes ayant des déséquilibres hormonaux (à voir au cas par cas avec son thérapeute).
Pour les repas sans protéines animales, sachez que les céréales se marient bien avec les légumineuses et les légumes.
Les oléagineux, sans sucre, ni sel ajouté et non grillés : noix, amande, noisette, noix de macadamia, noix de pécan, noix de brésil, châtaigne, noix de cajou, graine de lin, graine de sésame, graine de courge, graine de pavot, graine de chia, graine de change, graine de tournesol. Ils peuvent également être consommés sous forme de purée/pâte/beurre (avec modération). A consommer en petite quantité et préalablement trempés. A acheter de préférence en vrac car moins onéreux et à conserver dans un bocal en verre à l’abri de la lumière.
A noter que les oléagineux constituent aussi une très bonne source de lipides.
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Si vous désirez aller plus loin, je propose en consultation des sessions de profilage alimentaire afin de déterminer quel pourcentage et quelles sources de protéines devraient être privilégiées dans votre cas, sachant que chaque personne est unique, et que chaque corps a des besoins qui lui sont propres.
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